Le travail de la vigne est d’autant plus difficile que l’exploitation est morcelée en petites parcelles dispersées aux quatre coins de l’AOC Champagne. Les problématiques d’aménagement durable du territoire, de protection de l’environnement et des ressources naturelles sont au cœur des préoccupations actuelles.
Pour répondre à ces enjeux, le réseau SAFER lance La Bonne Parcelle, un outil de rationalisation et d’optimisation de l’aménagement parcellaire à l’échelle d’une exploitation, d’une commune et plus largement, d’un territoire. Développée dans un premier temps dans la région Grand Est, elle a vocation à irriguer le territoire national à compter de 2021.
Grâce à cette plateforme simple d’utilisation et gratuite, les viticulteurs peuvent échanger les parcelles de leur choix afin de centraliser leurs outils de production. À la clé, une réduction des coûts d’exploitation via des gains de productivité et de temps ainsi qu’un gain environnemental non négligeable. L’enjeu est également d’améliorer la sécurité sur les routes en réduisant les déplacements des engins viticoles et ainsi de diminuer davantage l’impact environnemental des exploitations.
Concrètement, les parcelles proposées à l’échange depuis la plateforme sont croisées avec les données de la SAFER, démultipliant les possibilités.
Les conseillers fonciers accèdent à un tableau de bord, doté d’un module cartographique, listant les propositions d’échanges les plus pertinentes grâce à un algorithme.
La prestation de la SAFER Grand Est consiste à accompagner et sécuriser ces opérations.
« C’est une demande qui est remontée du terrain. Aujourd’hui, elle nous semble plus importante que jamais compte tenu des objectifs environnementaux que la filière Champagne s’est fixée. Notre vignoble est morcelé. Or, nous parlons beaucoup des expérimentations menées au sujet des cépages résistants et des vignes semilarges. A cet égard, La Bonne Parcelle est également un outil qui pourra nous permettre de faciliter notre travail. Le SGV Champagne soutient activement la SAFER Grand-Est dans cette démarche » explique Nicolas DIDIER, représentant du SGV Champagne auprès de la SAFER.
