Publié le 23/02/2024
Revenu à la terre après avoir exercé dans la fonction publique, un Bas-rhinois a choisi de reprendre et développer l’élevage qui alimente la ferme-auberge familiale. Pour pouvoir concrétiser son projet, il a bénéficié de l’attribution d’une exploitation de montagne idéalement placée et de l’accompagnement de la Safer Grand Est, attentive à sécuriser son installation.
C’est une petite exploitation vosgienne située à Saint-Blaise-La-Roche dans la vallée de la Bruche que domine un paysage de forêts et de prairies. On y trouve moutons, chèvres et chevaux. Au décès de l’agriculteur, sa fille assure l’intérim avec une partie des bêtes le temps de trouver un preneur à bon prix car la famille est décidée à vendre. La Safer Grand Est est contactée pour expertiser et valoriser la propriété qui comprend un bâtiment d’exploitation, une maison d’habitation et 7 ha de pâturages en propre que viennent compléter une vingtaine d’ha de terrains communaux et d’Associations Foncières Pastorales, pris en location. Marilène Bellot, conseillère foncier Safer Grand Est : « Nous avons recherché pour le compte de la famille des acquéreurs potentiels via le site proprietes-rurales.com. De nombreuses personnes se sont montrées intéressées par cette ferme de montagne typique, dont une partie pouvait convenir au développement d’une activité agritouristique. »
La bonne adéquation
La bonne adéquation entre le bien et le projet, c’est dans la candidature de Guillaume Weilbacher que le comité technique la trouve après examen des différents dossiers. L’offre tombe à pic pour ce jeune quadragénaire désireux de s’installer. « Un an plus tôt, j’avais quitté mon emploi de mécanicien pour l’Armée pour revenir à 100 % comme salarié sur l’exploitation familiale (vaches allaitantes et porcs) et la ferme-auberge de Bellefosse aux côtés de ma mère. Je voulais racheter le bâtiment agricole que nous loue la commune pour pouvoir nous développer sur place mais nous n’avons pas trouvé d’accord. » La mise en vente de la ferme de Saint-Blaise-La-Roche représente alors une belle opportunité. « Par la forêt, elle est à 5 mn de chez moi. Et c’est un site exceptionnel, au milieu de nulle part. Je le connais depuis longtemps et je connais les propriétaires car mes grands-parents vivent dans le village qui est un peu le berceau de ma famille. »
Un accompagnement personnalisé
À partir de l’attribution, la Safer Grand Est va suivre Guillaume Weilbacher jusqu’à la signature de l’acte notarié transférant la propriété. « Les dossiers nécessitent du temps pour être finalisés, constate Marilène Bellot. Il faut appréhender la forme juridique la plus adaptée pour le projet retenu au regard du contexte personnel et professionnel existant, sécuriser par des conventions écrites la mise à disposition du foncier communal ou géré par les Associations Foncières Pastorales au profit de l’attributaire, et parallèlement accompagner le cédant pour clôturer son activité auprès de la MSA. Tout cela implique d’accorder les agendas des différents intervenants. L’important, pour tous, est d’aboutir à une transmission structurée, solide pour garantir une installation la plus sereine, viable et pérenne. Accompagner la transmission d’une exploitation de la montagne vosgienne, c’est aussi être confronté à la problématique de la ressource en eau. Un hydrogéologue est intervenu pour voir si le débit du captage de la source était suffisant par rapport à la structuration d’un élevage bovins.
De l’expertise de la ferme à la recherche de porteurs de projets en cohérence avec ce territoire, puis de l’attribution à cette première installation à titre individuel de Guillaume Weilbacher, l’objectif a été de sécuriser cette transmission.
Augmenter le cheptel
L’acte notarié est signé fin 2023. Il ouvre pour Guillaume Weilbacher une longue période de transition car « la maison et le bâtiment de Saint-Blaise-La-Roche sont dans leur jus et il faut tout casser pour les remettre au goût du jour avant de pouvoir nous installer et transférer le troupeau depuis Bellefosse. » Dans ce nouveau cadre de vie et de travail, il espère demain augmenter le cheptel de 35 à 50 bovins et de 15 à 30 porcs à l’année de manière à pourvoir aux besoins croissants de la ferme-auberge du Ban de la Roche qui accueille une clientèle locale et touristique en demande de productions maison de qualité.
Siège social
14 rue Rayet-Liénart
51420 Witry-lès-Reims